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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 17:39

arton13722-f45dbSurfant sur la vague de protestation contre les régimes fossiliens et dictatoriaux du maghreb, certaines populations multiplient des appels à manifestation dans les pays du golfe de Guinée. Gabon, Cameroun ou encore Congo Populaire sont ainsi sur les charbons ardents depuis que des activistes, à travers facebook essayent de destabiliser les pouvoirs en place.

Ce jour, une manifestation a été violemment réprimée par les éléments de la police anti-émeute, aidée par les éléments du bataillon d'intervention rapide présent à Douala depuis les évènements de triste mémoire de février 2008. Cette manifestation avait été organisée en prémices à ce que Mboua Massock a appelé le système "Biya doit tomber". Plusieurs arrestations ont été opérées et dont celle de Serge Espoir Matomba désigné comme l'un des leaders de la manifestation d'aujourd'hui qui partait de Bonakouamouang à Bonanjo, cité administrative de Douala.

Le commandant Mboua Massock célèbre au Cameroun pour son opposition farouche à la dictature du président Biya au pouvoir depuis 29 ans et notamment connu comme étant "le père des villes mortes" appelle désormais les Camerounais à descendre dans les rues le mercredi 23 février à partir de 5H 4O minutes pour manifester et renverser le régime de Paul Biya. plusieurs initiatives ont d'ailleurs été prises pour soutenir cette initiative de Mboua Massock. Lui a même à distribué les tracts à Douala, la capitale économique du Cameroun connue pour être le bastion de l'opposition camerounaise. Cet acte de bravoure pour un camerounais lui a d'ailleurs vallu quelques heures de garde à vue dans les geôles de la gendarmerie du Camp Yabassi. 

S'il est vrai que Mboua Massock n'est pas à sa première tentative et qu'il a d'ailleurs parcouru une distance de 3000 km à pieds à travers le Cameroun pour dénoncer les abus du régime corrompu de Paul Biya, son initiative semble cette fois-ci prise au sérieux par les autorités en place, raison pour laquelle elles ont décidé de prendre le taureau par les cornes et de ne pas laisser une minute à un quelconque rassemblement. Douala est d'ailleurs couverte treillis et plusieurs patrouilles sont organisées pour traquer les éventuels manifestants.

Après plusieurs appels sur facebook par le groupe "ENOUGH! BIYA MUST GO" la mobilisation semble prendre de l'ampleur. La question maintenant est de savoir si les camerounais sortiront de leur torpeur habituelle, de leur extraordinaire passivité qui a permis à Biya de s'enrichir au détriment de la population depuis 29 ans et de commencer depuis peu la braderie du Cameroun aux chinois, enlevant par là même aux camerounais le droit de vivre sur leur propre sol. Si les camerounais descendront massivement dans les rue mercredi prochain pour crier leur raz-le bol et débarrasser le Cameroun de Biya et sa bande de kleptocrates. Une chose est certaine, les mots que pronoçait Lapiro de Banga du fond de sa cellule " 2011 c'est demain" résonnent plus que jamais dans les oreilles des camerounais.

Il certainement grand temps que le Cameroun se débarrasse de cette gangrène qui pousse ses enfants à s'exiler au péril de propre honneur, de leur éthique, de leurs valeur et même de leur vie.

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 09:54

Depuis trois mois environs, la Côte d'ivoire vit une situation unique en son genre, née de la contestation des résultats de l'élection présidentielle par les camps Ouattara et Gbagbo. Chacun se déclarant vainqueur desdits élections. Le pays se retrouve avec deux présidents, l'un reconnu par la communauté internationale: Alassane Ouattara et réfugié dans un Hôtel d'Abidjan d'où il nomme des ambassadeurs et autres dirigeants reconnus par la communauté internationale. L'autre Koudou Laurent Gbagbo reconnu par les institutions ivoiriennes et tenant les rennes du pays et non reconnu par la communauté internationale. 

Ce qui est impressionnant dans la désormais affaire ou crise ivoirienne, c'est la rapidité avec laquelle les chancelleries occidentales, les nations unies et par la même occasion les pays de ce machin appelé Union Africaine, financé à plus de 50% par les chancelleries occidentales. Les pays de L'UEMOA ( Union des Économique et Monétaire Ouest Africaine) entraînés par Blaise Compaoré lui même arrivé au pouvoir par le meurtre de son cousin Thomas Sankara et soutien inconditionné de celui que la plupart des ivoiriens désigne comme son concitoyen Alassane Ouattara. Il ne se passe pas un jour sans que les médias occidentaux, sans doute au pas de leur chancellerie ne nous bassinent les oreilles avec les meurtres et les exactions supposés être commis à abidjan sur les opposant au président, sur les troubles quotidiens et les manifestations contre Laurent Gbagbo. Seulement, on ne se souvient pas d'une image récente de la ville d'Abidjan en proie au violence. Le journaliste Michel Dénisot s'y est rendu pour ineterviewer les deux protagonistes et n'a ramener aucune image d'Abidjan à feu et sang. C'est dire que même en caméra caché, il n'a pu prendre personne en image, quand on sait qu'il s'est spécialisé dans cette pratique avec sa non moins célèbre émission "le grand journal", on est droit d'avoir des doutes sur la crédibilité des déclarations.

Nous avons appris hier la nationalisation de certaines agences bancaires, filiales des groupes français Société générale et BNP Paribas, car celle-ci ont suivi les injonctions de Ouattara leur interdisant de poursuivre leurs activité car elles contribueraient au maintien de Gbagbo au pouvoir.

Mais qu'est ce qui fait donc autant courir les occidentaux sur le problème ivoirien?

On se souvient que dans plusieurs pays, Kazakhstan, Ouzbékistan, Burkina Fasso, Cameroun pour ne citer que ceux-là, les dictateurs se maintiennent au pouvoir à coup de tripatouillage, qu'en Corée du Nord, pays voisin et frère du très bouillant Choi joung JIN et du secrétaire générale de cette institution de maltraitante des forts sur les faible Ban kin moon, le dictateur Kim jon Il est sans pitié pour tout contestaire et que les élections dans ce pays n'existe quasiment pas. Qu'en Birmanie, ANN SANG SU KIY avait remporté les élections présidentielle mais assigné à résidence par la junte ou pouvoir et que la communauté internationale s'était mû dans un honteux mutisme et au mieux avait émis de molles et pathétiques protestaions alors qu'elle dispose de tous les moyens pour débarrasser la Birmanie de cette bande dei dictateurs qui la dirige depuis des années. 

Les pays occidentaux seraient-ils intéressés par le strès nombreux richesses de la cote d'ivoire: fer, cobalt, aluminium, manganèse, cuivre, caoutchouc, diamant, or, bois, uranium, coltran, saphir, coton ou bien entendu café et cacao dont la Cote d'ivoire est les premier producteur mondial?

Pourquoi les différentes armées annoncées avec tellement de ferveur par les chefs d'état donneurr d'ultimatum ne sont -elles pas toujours arrivée à Abidjan pour deloger Laurent Gbagbo et le traduire au TPI pour des crimes qui lui sont imputés? Selon certaines sources, la plupart des charniers dont on attribue la responsabilité à Gbagbo aujourd'hui sont en réalité ceux fait par l'ex rebellion du premier ministre de Ouattara, avec qui ce dernier s'est allié. 

Pourquoi les chancelleries occidentales n'ont -elles pas protesté quand les militaires ont chassé du pouvoir le président nigérien élu Tandja Mamadou? 

Laurent Gbagbo, comme d'autres chefs d'état africain à la solde de l'occident avait pourtant offert de nombreux et juteux contrats à plusieurs entreprises occidentales (Bouygues, Total...). 

Qu'est ce qui peut bien expliquer cette animosité prononcée à son égard et le besoin clair de le chasser du pouvoir et d'y installer Alassane Ouattara qui n'est pas favorable au décompte des voix et qui est allé jusqu'à proposer des richesses incommensurables à Gbagbo s'il lui laissait le pouvoir?  Ce qu'à bien entendu refusé Laurent Gbagbo, se présentant par la même occasion comme un vrai ivoirien défenseur des intérêt de tous les ivoiriens et comme le nouveau Thomas Sankara. Si le très atypique Dadis Camara s'y était mal pris, il reste aujourd'hui probant que l'Afrique devrait les jour à venir proposer davantage de dirigeant tourné vers son indépendance totale et se débarrasser de cette génération de dirigeants un peu trop coopératifs et subordonnés à l'occident.

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 15:03

Dans un discours radio-télévisé adressé à la jeunesse camerounaise le 10 Février, Paul Biya s'est de nouveau lancé dans un exercice dont il est devenu maître maintenant: promettre monde et merveilles à la jeunesse camerounaise.

Sous le sillage des contestations populaires qui secouent le maghreb depuis quelques temps et sous fond de grogne sourde, le président camerounais a décrit sans enthousiasme certain les actions entreprises par lui depuis son énième septennat, en faveur de la jeunesse camerounaise, allant de la création des pseudo universités crées aux fictives actions contre le chômage.

Seulement, en 2009 comme des années avant, la jeunesse avait déjà entendu les mêmes expressions, "plan national pour l'emploi, appuis de la jeunesse urbaine et rurale..." Si comme d'habitude, des individus pour qui corruption et tribalisme constituent un facteur de développement ont applaudi ce discours, ignorant avec mépris et arrogance, la souffrance des milliers de jeunes camerounais désoeuvrés et livrés à misère, il est à noter que Paul Biya tient les mêmes termes depuis presque trente ans et que depuis ce temps, le Cameroun en général et sa jeunesse en particulier dont l'espérance de vie ne cesse de décroître, passant de 40 ans en 1985 à 25 ans en 2011 et que depuis ce temps, le Cameroun sombre impitoyablement dans un système où les jeunes sont marginalisés, mal formés ou pas du tout. Il est à noter, que la seule alternative offerte à cette jeunesse dont on parle comme fer de lance de la nation est le métier de "moto-taxi-man", lequel n'est ni sécurisé, ni réglementé, comme quoi monsieur Biya a choisi de tuer tous les jeunes camerounais. 

En ce moment où le pays tout entier, celèbre sa jeunesse, il est impératif pour jeunes camerounais de s'interroger sur leur sort, de regarder derrière eux et d'envisager l'avenir. Au lieu de rester les bras croisés et se laisser dépérir par la désillusion qu'engendrent les discours mensongers et les promesses non tenues par mauvaise foi de monsieur Biya, il convient de s'inspirer de la jeunesse maghrébine qui, lasse de souffrir, lasse de se voir spolier leur droit de rêver, leur droit au bonheur, leur droit à l'espoir ont su chasser Moubarak et Ben Ali. 

Je ne suis pas partisan de la violence ou des méthodes rudes en politique, mais les évènements de février 2008 nous ont montré que malgré les meurtres commandités par monsieur Biya et ses amis et exécutés par le BIR, cette milice assassine à la solde de monsieur Biya, le peuple peut faire reculer ces gens qui n'ont aucune vision du Cameroun. Paul Biya n'était-il pas venu à la télévision d'état pour annoncer une série de mesures bien qu'étant dérisoires face à la détresse du peuple?

Alors il est évident que si les jeunes se mettent en ordre de bataille et surtout si les femmes décident de soutenir leurs fils, leur mari, le pouvoir despotique en place à Etoudi pourrait céder. Je vous appelle tous à vous inscrire massivement sur les listes électorales et surtout à exprimer valablement votre choix d'un Cameroun différent, ensuite de vous tenir prêt à défendre ce vote.

Chers jeunes, le moments est venu de prendre les choses en main et de s'assurer un avenir à la hauteur de nos aspirations, à la hauteur des possibilités de ce beau pays que la nature nous gracieusement offert.

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 20:57

C'est sans surprise que nous avons appris ce jour qu'Hosni Moubarak, terrible dictateur et super président égyptien avait cédé son fauteuil à son dauphin désigné, le général Omar Souleyman. Notons que c'est depuis Dix-huit jours que le peuple égyptien, est descendu dans les rue, sous le sillage de la révolution du Jasmin qui a vu fuir Ben Ali, ex dictateur de Tunisie. 

Il est sans équivoque que l'onde de choc crée par le départ de Ben Ali se propage sur tous les pays arabes. Le contestations sont quotidiennes au Yemen ou encore en Jordanie où l'on réclame plus de liberté de parole et des conditions de vie acceptables. 

La mobilisation de la place Tahir au Caire constitue un précédent pour plusieurs pays. Les dictateurs de plusieurs pays dans le continent africains ont les jambes en coton en ce moment. C'est d'ailleurs dans cet optique que le dictateur camerounais Paul Biya a pris les devants en annonçant des mesure "trompe-oeil" pour court-circuiter tout mouvement de contestation. Il a ainsi interdit tout contrôle routier par exemple, livrant ainsi le pays à une libre circulation des bandits et malfrats en tout genre, surtout quand on sait que ce pays, pourtant encore paisible il y a quelque années est devenu le théâtre des scènes de rapt et d'enlèvement réguliers. 

Alors que la population ne demande qu'à être sécurisée, à vivre avec des policiers qui font leur travail et non avec des racketteurs en uniforme, elle se voit de nouveau livrée à elle même. Une fois de plus, il démontre, si besoin en était encore qu'il ne sait plus quoi faire pour diriger ce pays. C'est croire qu'il perdrait quelques cases dans sa tête. Le populations réclament aux dirigeants de demander aux policiers de faire leur travail et non de les racketter, les autorités décident de renvoyer tous les policiers dans les commissariats, les gendarmes dans les brigades, laissant ainsi lesdits populations à la merci des bandits. 

Tout ceci serait un stratagème pour créer le cahot à la veille d'une élection présidentielle donc les résultats tronqués sont déjà écrits à l'avance et donnent vainqueur le président Biya avec 64% de suffrages valablement exprimés. Le président Biya et sa bande de cleptocrates prévoient alors les constations qui naîtront de ces résultats, surtout que les populations sont dopées par les succès des mouvements de contestation tunisien et égyptien. Il installera alors l'état d'urgence et en profitera pour piller davantage les ressources de ce pays dont il a déjà mis  main basse.

Il est impératif aux populations de ne pas tomber dans ce traquenard mis en place par le régime d'Etoudi. Il faudrait s inscrire massivement sur les listes électorales et voter tous contre ce despote qui à lui tout seul est pire que toutes les catastrophes naturelles survenues au cameroun. A lui tout seul, Paul biya serait plus dangereux qu'un conflit armé.

En ce jour de fête de la jeunesse au Cameroun, la jeunesse devrait prendre la mesure de l'urgence et se débarrasser une fois pour toute de Paul Biya qui n'a plus rien à proposer à ce peuple meurtri par tant d'années de gabegie, tant d'année de musellement, tant d'année de dépérissement.

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 09:44

« Si quelqu’un croit avoir de bonnes raisons de défendre Gbagbo de façon calme et argumentée, les colonnes de ce journal lui sont ouvertes », écrivait Bechir Ben Yahmed la semaine dernière. La romancière française d’origine camerounaise Calixthe Beyala a saisi la balle au bond. Voici son opinion.

D’aussi loin que me porte ma mémoire, il me semble qu’une seule et unique fois je fus en désaccord avec vous, très cher Béchir Ben Yahmed. Et je vous le fis savoir.

C’était il y a fort longtemps, mais lorsque passe trop de temps, ce dernier ne revêt plus aucune importance ; je l’avoue humblement, je n’ai nullement le sens du temps. C’était au sujet du nom du journal Jeune Afrique. Il me souvient que vous lui attribuiez alors le titre de L’Intelligent. Mes yeux fulminaient de colère lorsque je vous en parlai. Aujourd’hui encore, je ne puis oublier votre sourire ; et cette manière très pétillante de me rétorquer que j’aurais dû vous écrire pour vous dire mon sentiment. Depuis ces temps si lointains, aucune particule, aucune ride ne s’est posée sur le respect et l’amitié qui nous lient… Du moins, c’est CE QUE JE CROIS.

Voilà que pour la deuxième fois un sujet nous oppose : l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire.

Je ne crois pas que M. Alassane Ouattara soit le président élu de la Côte d’Ivoire car, pour cela, il eût fallu que sa victoire fût reconnue par le Conseil constitutionnel de son pays ; il me semble que ce n’est point le cas, me tromperais-je ? Aucune commission électorale, aussi noble soit-elle, ne saurait proclamer le vainqueur d’une élection, d’autant que, dans le cas de la Côte d’Ivoire, cette commission électorale était constituée aux deux tiers par les membres de l’opposition.

Vous me rétorquerez que le président du Conseil constitutionnel ivoirien est un homme du président Gbagbo. Oui, sans aucun doute. Mais n’est-ce point le cas dans tous les pays du monde, et même en France ? On se souvient tous du cas des États-Unis où s’opposaient Al Gore et George W. Bush. La Cour suprême trancha en faveur de ce dernier alors qu’il bénéficiait de moins de voix que son adversaire. Il me semble n’avoir pas entendu des cris d’orfraie des démocrates du monde entier, me tromperais-je ? Il me semble que l’ONU ne battit pas un cil pour condamner cette « usurpation de pouvoir ».

Je ne crois pas que le président français Nicolas Sarkozy aime tant l’Afrique et ses habitants qu’il veille à la démocratisation du continent, voire au bien-être de ses peuples. Je n’ai pas oublié le discours de Dakar. Je n’ai pas oublié les élections au Gabon. Ne fut-il pas le premier à féliciter Bongo fils ? Pourquoi ne fustigea-t-il pas ce dernier ? Pourquoi le félicita-t-il, alors que l’opposition contestait, preuves à l’appui, le résultat des urnes ? Il me semble avoir raté – ce qui m’étonne – votre édito lapidaire sur ce hold-up électoral. Et j’ajoute que le récent documentaire télévisé sur la Françafrique a clairement démontré les impostures, les magouilles et les mille manigances de mon pays, la France, pour placer et maintenir au pouvoir quelques despotes dévoués corps et âme à notre mère patrie.

Je ne crois pas en l’ONU, ce minuscule club d’États riches, où aucun pays d’Afrique ne siège au Conseil de sécurité (L'Afrique du Sud siège au Conseil de sécurité de l'ONU depuis peu, NDLR); je ne crois pas que l’Union africaine soit libre de ses propos, d’autant que, malheureusement pour les Africains, celle-ci est financée par l’Union européenne.

Je ne crois pas que les dirigeants africains soutiennent activement Alassane Ouattara  ; il me semble n’avoir vu aucunes félicitations émanant d’un chef d’État du continent adressées au président désigné par la communauté internationale. Mais qui se cache derrière cette nébuleuse ? Seraient-ce les mêmes qui croisent les bras pendant qu’on bombarde l’Irak ou l’Afghanistan ?

Je ne crois pas à ce souci d’alternance démocratique dont ils veulent nous abreuver. Combien de chefs d’État ont changé la Constitution de leur pays pour pouvoir être élu pour la énième fois ? Combien occupent le poste de président depuis vingt, voire trente ans ? Pourquoi la soi-disant communauté internationale ne les condamne-t-elle pas ? Et la France, qu’en dit-elle ? Rien. Silence ! On exploite !

Je crois, et permettez-moi de reprendre vos propos, « la légende selon laquelle Gbagbo serait le grand défenseur de la souveraineté nationale et que ses positions tranchées lui ont valu l’hostilité de la France ». Il s’agit d’une réalité, vérifiée et palpable. Avez-vous oublié les implications de la France dans le coup d’État contre Gbagbo en 2002, ainsi que les multiples complots qui s’ensuivirent ?

Je crois que tous les panafricanistes croient au complot contre la Côte d’Ivoire. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les deux manifestations organisées à Paris pour le soutien à la souveraineté de la Côte d’Ivoire et qui ont réuni près de cinq mille personnes, battant le macadam dans le froid hivernal. Gbagbo n’est pas seul. Il a le peuple africain à ses côtés.

Je crois qu’autrefois la France et ses acolytes organisaient des coups d’État armés pour déloger les chefs d’État africains qui ne correspondaient pas à leurs critères de sélection. Je crois que la forme de renversement des pouvoirs indésirables a évolué ; elle est plus subtile. Me permettez-vous d’introduire la notion de « coup d’État électoral » ? Et si le président Gbagbo en était une des dignes victimes ? Y aviez-vous songé ?

Je crois que la stratégie géopolitique voudrait que le golfe de Guinée soit totalement sous contrôle occidental. L’épuisement des puits de pétrole dans le golfe Persique et la résistance armée dans ces régions justifient que l’Europe se tourne vers l’Afrique. Pour son pétrole. Pour ses matières premières. Pour ses innombrables richesses. Et aussi – il ne s’agit pas d’un argument moindre – pour sa capacité de soumission bas-ventrale…

Je crois que tous les pays du golfe de Guinée connaîtront le même sort que la Côte d’Ivoire dans un avenir plus ou moins proche.

Je crois tout simplement qu’Alassane Ouattara est, pour les Occidentaux, l’homme de confiance et que pour atteindre leurs objectifs, à savoir lui faire revêtir le costume de président de la Côte d’Ivoire, ils sont prêts à tout.

Je crois enfin que Gbagbo ainsi que le peuple ivoirien se battront jusqu’au bout pour ne point se faire dépouiller. En témoigne le peu d’enthousiasme qu’a suscité l’appel à la mobilisation d’Alassane Ouattara.

Je ne sais pas s’ils y réussiront.

Voilà, cher Béchir Ben Yahmed, ce en quoi je crois. Ou pas. 

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 13:12

J'ai reçu cet article du professeur  Jean Paul Pougala et je me suis permis de le partager avec vous afin que chacun comme il est de coutume entre vous et moi donne son avis.

Bonne lecture.

Depuis le début de la crise ivoirienne, tout et son contraire ou presque ont été dits. Les Occidentaux soutiennent presque tous M. Ouattara qu’ils appellent « Président élu » alors que les Africains soutiennent presque tous le président sortant Gbagbo qu’ils désignent par « Président Réélu ». Au-delà des choix partisans pour l’un ou l’autre président élu ou réélu, il est intéressant de constater qu’il y a une autre bataille celle là à distance qui est en train de se jouer entre la Chine et l’occident en Cote d’Ivoire. A travers des appuis militaires directs ou indirects. L’occident défend une vieille idée de l’Afrique dans laquelle il contrôle tout à travers ses hommes de mains et s’accommodent volontiers d’une misère de masse. La Chine est celle qui veut changer la donne et faire de l’Afrique la vitrine de sa puissance économique et militaire hors d’Asie. Ce qui froisse fortement l’Union Européenne et les USA. Mais ces derniers ont-ils la force et l’énergie pour résister longtemps au rouleau compresseur chinois qui a malencontreusement décidé de faire de l’Afrique un des piliers de sa superpuissance en construction ? Exactement comme les USA avaient fait de l’Europe il y a 66 ans.

 

Pour les Africaines, les deux personnages de notre feuilleton symbolisent deux conceptions opposées de la politique africaine.  M. Ouattara,  se définit comme « Houphouëtiste », c’est-à dire quelqu’un qui était ouvertement contre les Etats-Unis d’Afrique. En 1963, son mentor Houphouët Boigny était avec l’ancien président Sénégalais Léopold Sedar Senghor les 2 principaux fossoyeurs du rêve de Kwame Nkrumah de créer immédiatement les Etats-Unis d’Afrique. Pour Senghor et Houphouët la relation avec la France était plus importante que toute nécessité d’autonomie africaine. Ce dernier avait alors prononcé la célèbre phrase : « Ils disent qu’ils vont unir l’Afrique du Cape au Caire. Il le feront sans nous, sans ma Cote d’Ivoire ». La suite on la connaît : l’OUA est née comme une nullité avec un seul programme cher à Senghor et Boigny : « intangibilité des frontières héritées de la colonisation européenne » et adieu le vieux rêve de Nkrumah contenu dans son livre prémonitoire publié en 1961 du titre : AFRICA MUST UNITE (l’Afrique doit s’unir si elle ne veut pas connaître famine, pauvreté et guerres). Mettre fin à la triste parenthèse de l’OUA était une priorité pour Gbagbo dès son arrivée au pouvoir en 2000 pour passer à la nouvelle Union Africain (en 2002) comme étape intermédiaire vers la création des Etats-Unis d’Afrique. Aujourd’hui, M. Ouattara continue dans la même voie de Houphouët : il ignore les institutions de la Cote d’Ivoire (le conseil Constitutionnel) et préfère attendre sa légitimité de Paris ou de Washington.  Il demande à une partie du monde de venir faire la guerre pour tuer une partie du peuple ivoirien. Il demande d’affamer les fonctionnaires ivoiriens en les privant de leur salaire. Il demande à la France d’organiser des commandos sous le couvert de la CEDEAO, et comme Houphouët, il n’a jamais expliqué ce qu’il compte offrir à la France en retour.

 

Aux apprentis sorciers de la théorie des guerres éclair, j’ai envie de dire : aucune élection, aucune personne ne mérite qu’il y ait une seule vie de perdue. Les hommes passent, les empires disparaissent. Mais les cicatrices d’une guerre ne finissent jamais. L’Irak peut-il nous servir de leçon ?  

 

3 Exemples hors d’Afrique pour élucider mes propos :

 

-          Le 19 décembre 2010, on a voté en Biélorussie, le président sortant a proclamé qu’il a gagné avec 72% et a aussitôt mis en prison les dirigeants de l’opposition. Y-a-t-il un seul pays Européen qui a menacé ce pays d’utiliser la force pour déloger Alexander Loukachenko au pouvoir depuis 16 ans ? L’Union Européenne n’a prévu aucun plan militaire pour aller déloger le dictateur. La raison est simple : les 27 pays de l’Union Européenne ont à cœur la valeur de la vie de leurs frères et sœurs de la Biélorussie. C’est à chacun de soigner ses intérêts et les Européens considèrent la vie humaine en Biélorussie plus importante qu’un dictateur qui s’en ira tôt ou tard.

 

-          Le Secrétaire Générale des Nations Unies M. Ban Ki-Moon et le Représentant de l’ONU en Cote d’Ivoire M. Y Choi sont tous les deux citoyens d’un pays divisé en deux, la Corée. Il y a un des deux présidents Kim Jong-Il qu’ils disent fou et un danger permanent pour sa propre population et pour ses voisins. Mais pour Kim, M. Y Choi et M. Ban Ki-Moon ont toujours justement prôné la retenue. A ceux qui veulent faire la guerre en Cote d’Ivoire j’ai deux questions : En quoi la vie d’un Coréen serait-elle plus précieuse à préserver que celle d’un Ivoirien ? En quoi la mort des populations civiles en cote d’Ivoire serait-elle moins grave qu’en Corée ? En quoi Laurent Gbagbo est-il plus dangereux pour ses voisins que le dirigeant Nord-Coréen M. Kim Jong-Il ? au pouvoir hérité de son père depuis 17 ans et qui lui-même l’avait exercé pendant 46 ans jusqu’à sa mort et qu’il s’apprête à passer à  son fils.

 

-          En Birmanie (Myanmar) en 2000 un vainqueur des élections présidentielles a été privé de sa victoire, pire, privé de liberté depuis 10 ans, Mme Aung San Suu Kyi s’est contenté en silence d’un prix Nobel de la paix, sans jamais exiger une quelconque intervention de l’extérieur pour aller déloger les usurpateurs du pouvoir. La victoire de Mme Aung San Suu Kyi validée par la Cour Constitutionnelle Birmane est-elle moins importante que la défaite de M. Ouattara  déclarée perdant par le Conseil Constitutionnel de son pays ?

 

M. Laurent Gbagbo entrera-t-il dans l’histoire comme un dirigent médiocre, méchant, valeureux ou éclairé ? Nul ne pourra le dire. Ce que nous savons par contre c’est qu’il est l’homme qui symbolise le mieux les frustrations des Européens et des Africains. La crise Ivoirienne s’est vite transformée en une crise raciale entre les Blancs et les Noirs, entre l’Afrique et l’Europe. Avec cette fois-ci un 3èmelarron, la Chine en embuscade.

 

Le jour précis (17/12/2010) où l’Union Européenne annonçait d’avoir à l’unanimité choisi le camp de Ouattara dans la crise Ivoirienne, contre Laurent Gbagbo, la Chine nous annonçait d’être devenue la première partenaire commerciale du continent africain en publiant les chiffres de 10 mois d’échanges avec les pays Africains. Il en ressort une augmentation du volume d’affaires à 20 milliards de dollars avec l’Angola faisant de ce pays son premier partenaire africain sur le plan commercial, mais aussi militaire. Et le hasard veut justement que l’Angola soit le pays qui soutient militairement les Forces de  Défense et de Sécurité de Laurent Gbagbo en Cote d’Ivoire. Et c’est ce même jour que  le général Chinois de division Jia Xiaoning, directeur adjoint du bureau des affaires étrangères au ministère chinois de la Défense était reçu en audience au Cameroun par le Président Biya. Ont-ils parlé de la crise ivoirienne ? La chine peut-elle aider financièrement l’Europe pour sortir de la crise économique et accepter qu’elle utilise cet argent pour la combattre en Afrique ? Ce qui est sur, c’est que c’est un scénario que l’Europe n’avait pas prévu. L’annonce la même semaine de l’avion chasseur bombardier furtif chinois le Chengdu J-20 est-elle un simple hasard de calendrier ou un message militaire lancé aux USA et à l’Europe ? Le message a été bien reçu à Washington, puisque le nouveau avion militaire furtif F-35 en préparation devant remplacer le F-22 est déjà jugé obsolète et on parle déjà de l’abandon du projet avec des milliers d’emplois à risque, à cause de la nouvelle barre technologique très haute que la Chine vient d’imposer à l’industrie de l’armement américaine jusqu’ici considérée la plus avancée du monde. Selon les experts militaires américains, le J-20 chinois doté de gros missiles antinavires est spécialement conçu pour détruire les nouveaux 10 port avions américains en construction jusqu’en 2058. On comprend dès lors pourquoi le port avion français Mistral qui en ce moment fait route vers Abidjan pour déloger Gbagbo avant la fin du mois de janvier comme nous l’a promis Ouattara, serait détruite par le nouveau J-20 chinois en moins de 5 minutes. Pour l’instant, la Chine ne tirera pas un seul coup dans la crise ivoirienne, mais il y a à parier que la prochaine crise sera très différente, car l’hégémonie européenne qui dure depuis l’an 1.454 en Afrique vit ses dernières heures à Abidjan.

 

La crise ivoirienne qui n’était apparemment au départ qu’un simple démêlé entre Européens et Africains s’est très vite révélée comme l’anticipation  de la bataille militaire Chine-Occident qui ne fait que commencer, sur le sol africain. C’est aussi le prélude d’une longue saison tumultueuse entre l’Afrique et l’Europe qui peine à accepter l’inexorable autonomie effective de l’Afrique, 50 ans après la parodie d’indépendance. Récemment, les généraux de l’armée chinoise sont en train de défiler un peu partout en Afrique pour tisser des accords de partenariat militaire ; à Pékin, on ne cache plus que le vrai but est de neutraliser toutes les rebellions que l’Europe organisera sur le sol Africain pour les freiner et retarder cette autonomie.

 

L’arrivée de la Chine sur la scène politique, économique et militaire africaine est en train de se transformer en cauchemar pour l’Europe qui en perd toute sa lucidité. Depuis 2007 l’Union Européenne a tout mobilisé pour proposer à la Chine une sorte de triangulaire pour stopper les gigantesques investissements de la Chine en Afrique. L’ex Commissaire Européen au Développement Louis Michel a fait d’incessants déplacements à Pékin pour faire mille propositions sans succès.  L’Europe ne démord pas pour autant, c’est chacun des 27 qui essaye même en solo. L’homme le plus recherché à Pékin et qui donne les maux de têtes aux occidentaux s’appelle : Zhang Ming, le « Monsieur Afrique subsaharienne » du ministère chinois des Affaires étrangères. Tous le détestent et tous lui font la cour. Que lui veulent les occidentaux ? Ils lui demandent ni plus ni moins que de faire semblant d’aider l’Afrique, sans vraiment passer à l’action. On lui explique que c’est cela les règles du jeu depuis 5 siècles et qu’il y a très gros à gagner. Que répond-il ? NIET. La Chine n’est intéressée par aucune triangulaire. L’Afrique qu’on disait marginalisée est remise par la Chine au centre des convoitises. Le président Chinois a visité presque tous les pays africains et certains, 3 ou 4 fois, lorsque les Présidents américains en 8 ans ne visitent que 2 ou 3 pays africains. Et sur les 27 pays de l’Union Européenne, 21 sont dirigés par des présidents qui n’ont jamais mis pied en Afrique.

 

L’Europe est en train de compatir dans une médiocrité des plus grotesques tentant d’embourgeoiser les Chinois en Afrique et de leur enseigner leurs vieilles recettes mesquines qui ont cloué au sol pendant 50 ans le décollage de l’Afrique, avec des slogans tout aussi burlesques et minables : « L'Union européenne et la Chine se sentent plus près de l'Afrique que tout autre continent. ». Les rares documents que nous avons entre les mains des propositions secrètes européennes à la Chine justifient toute cette panique à bord par l’inquiétude des Européens sur un probable surendettement de l’Afrique si la Chine continuait sur cette lancée. Cette thèse est complètement saugrenue. C’est comme si un interdit bancaire allait voir son banquier pour lui expliquer qu’il ne dort pas depuis des semaines parce que son voisin risque de devenir surendetté si cette même banque continuait de lui donner des crédits. Et le supplie de ne plus traiter directement avec ce voisin, mais de  passer par lui afin qu’il filtre et suggère ce qui va bien pour son voisin. Le FMI a récemment refusé un crédit à la RDC au motif que le Congo reçoit des investissements chinois.  Edwards Bernays dans son livre « Propagande ou l’art de Manipuler l’opinion publique en démocratie » nous enseigne que la manipulation consciente, intelligente, des opinions et des habitudes organisées des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme social imperceptible forment un gouvernement invisible qui dirige véritablement le monde. L’Union Africaine doit reprendre la main en Cote d’Ivoire pour que le gouvernement invisible de l’Europe n’entrave, ne déstabilise et n’enlève à l’Afrique une des pièces maîtresses du puzzle (la Cote d’Ivoire) dont elle aura besoin pour former et bâtir le mosaïque des Etats-Unis d’Afrique. Si aujourd’hui la Cote d’Ivoire est sacrifiée pour offrir à l’Europe une consolation de répit dans sa guerre commerciale et industrielle perdue d’avance avec la Chine (comme le diktat chinois sur les terres rares), demain à qui le tour ?

 

La crise ivoirienne aura pour le moins, le mérite de nous donner plusieurs enseignements :

 

-          L’ONU est une boite vide qui nécessite une complète refonte. Cette organisation est en train de se transformer en instrument de déstabilisation des nations et l’initiatrice des guerres civiles plutôt que d’être un instrument de pacification des peuples comme elle a été originellement conçue.

-          La finalisation des Etats-Unis d’Afrique est un impératif qui ne peut plus attendre. Tout le processus de la fédération africaine en cours doit être accéléré pour ne pas laisser l’espace aux vieux démons de l’Afrique de faire repartir un nouveau cycle de violences, de guerres et donc de déstabilisation du continent contribuant ainsi comme durant les 50 ans précédents à détourner l’attention des vrais enjeux et des objectifs de création du bonheur pour les populations africaines.

-          L’entrainement pour la première guerre mondiale du 21ème siècle entre l’Occident (Europe/USA) et la Chine se fera très probablement sur le sol africain. Le déclin des premiers ne les prive pas de l’instinct d’arrogance habituelle pour continuer d’humilier la seconde en lui intimant ce qu’elle doit faire en Afrique, sur la dévaluation du Yuan. Le ridicule ne tue pas. Ce sont les pays qui se sont de trompés de politique et sont responsables d’une crise financière mondiale, qui prétendent de donner des leçons à la Chine qui elle a été vertueuse dans sa gestion. Il y a une ligne rouge que tôt ou tard l’occident va traverser et ce jour là, cela va faire : Boum ! Et c’est pour ce Boum que l’Afrique sert aujourd’hui à l’un et à l’autre de terrain d’entrainement.

 

 

CONCLUSION

 

Il me plait de conclure avec ces deux extraits de commentaires sur la crise ivoirienne :

 

1-  « Les colonialistes ont toujours un masque. Ils ne disent jamais du bien de vous. Ils pillent vos ressources naturelles. Ils ont commis des génocides à l’égard des Indiens d’Amérique, détruit des civilisations comme celle des Aztèques. Au nom de la liberté du commerce, ils ont imposé à la Chine trois guerres d’opium. Au nom de l’esclavage, ils sont venus imposer le travail forcé en Afrique. Aujourd’hui, c’est au nom de la justice internationale qu’ils interviennent en Cote d’Ivoire. Quelle est cette justice Internationale ? Les magistrats du Tribunal Pénal International sont atteints de ce qu’on appelle un daltonisme au noir. Le dalton ne voit pas certaines couleurs. Ils ne voient que le noir. Si vous allez à la Cour internationale, tous les inculpés sont noirs, pas parce qu’il ne s’est rien passé à Gaza, pas parce qu’il ne s’est rien passé à la prison d’Abugraïb. La question que je me pose maintenant est : Pourquoi l’Afrique accepte-t-elle cela ? Je ne dis pas que tout le monde est innocent, mais si ces gens sont coupables, c’est aux Africains de les juger. Pourquoi l’Afrique accepte-t-elle que ses dirigeants soient jugés par une bande de cosmopolites qui la méprisent ».  Jacques VergèsAvocat Français (ancien défenseur du leader Serbe Milosevic au TPI)

 

2- « Derrière le maintien ou non de Gbagbo au pouvoir se joue le contrôle du Golfe de Guinée, cet Eldorado pétrolier que Français ou Américains, en perte de vitesse dans le monde arabe, et unis pour cette fois, ne souhaitent pas voir passer en d’autres mains. A leurs yeux, Alassane Ouattara, ami personnel de Sarkozy, ancien directeur du FMI et gestionnaire libéral, représente un interlocuteur beaucoup plus crédible que Gbagbo le nationaliste ». Colette Braeckman, journaliste au quotidien belge Le Soir.  Née en 1946, grand reporter, elle collabore aussi au "Monde Diplomatique"

 

Voilà pourquoi à mon avis il n’y a jamais eu d’élection en Cote d’Ivoire, mais une parodie d’élection. Avec 300 milliards de Francs des Ivoiriens que l’Onu a jeté par la fenêtre pour un simulacre d’élection on aurait pu construire 300 hôpitaux, 1000 écoles, 50 Universités, 3.000 crèches, 5.000 dispensaires.

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 21:26

sL'information est tombée comme un couperet, surprenants certains camerounais qui voyaient en l'accalmie qui s'était installé autour de Yves Michel Fotso, fils du magnat des affaires Victor Fotso, un signe de la fin de ce feuilleton politico-financier concernant le vice président du groupe Fotso. c'était sans compter sur la perfidie, la malignité ou encore l'espièglerie de celui qui lui même est sujet d'une nouvelle plainte déposée par certains de ses compatriotes et jugée recevable à paris, pour détournement, recels et abus de bien publics. 

En effet, il y a un mois environ, Paul Biya, monarque qui règne sur le Cameroun depuis bientôt trois décennies est sous les charbons ardents. Il est sujet d'une enquête préliminaire par le Parquet de paris, suite à une plainte déposée par le Conseil Camerounais de la Diaspora. Celle-ci venant après moult tentatives de plusieurs autres organisations dont Transparency International ou encore Le C O D E. (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora) qui jusqu'ici voyaient leurs plaintes rejetées.

Même si l'ouverture d'une procédure judiciaire reste incertaine après cette enquête préliminaire, La recevabilité de la plainte du CCD sonne déjà comme un avertissement pour Paul Biya. Le vice président du CCD Célestin Djamen disait:

" Si une enquête est ouverte en France, cela permettrait de savoir enfin ce que détient M. Biya, qui vit dans le luxe avec sa famille alors que la pauvreté progresse sans cesse au Cameroun"

D'ailleurs, depuis l'annonce de la recevabilité de la plainte, les pions publicitaires de la machine RDPC sont montés au créneau pour dénoncer une "cabale injustifiée" contre le prince de Mvoméka. Le très facétieux ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary, anciennement opposant au régime de Paul Biya et qui est devenu son plus fervent défenseur, vient de faire une sortie médiatique dont lui seul a le secret. Égrenant les qualificatifs pour celui dont il ne tarit pas de salamalecs et d'insultes pour ces "sous camerounais. Allant même jusqu'à douter de la maturité des instances judiciaires françaises.

"L’instrumentalisation de la justice française par des aventuriers camerounais en quête de tribune pour se déclarer candidats à la prochaine élection présidentielle" A t- on entendu dire Issa Tchiroma à la CRTV, chaine de radio-télévision acquise à la propagande du régime. Il en a profité aussi pour s'en prendre aux médias français leur reprochant "d'avoir fait chorus à ces accusations farfelues".

Pour essayer de blanchir Paul Biya, le Cabinet Civil  de la présidence aussi a pondu un communiqué laconique:

" Le Cabinet Civil de Monsieur le Président de la République du Cameroun a appris à travers les médias, que le Parquet de Paris aurait ouvert "la semaine dernière" une enquête préliminaire après le dépôt, par une association dénommée Union pour une Diaspora Active d'une plainte contre le Chef de l'Etat S.E Paul Biya soupçonné de s'être constitué un important patrimoine en France par des détournements de fonds publics.

Le Cabinet Civil de monsieur le Président de la République, qui se réserve l'usage des moyens de droit contre les auteurs présumés de cette action, attend les conclusions de ladite enquête.

D'ores et déjà, le Cabinet Civil de Monsieur le Président de la République du Cameroun tient à rassurer l'opinion nationale et internationale que le chef de l'Etat S.E Paul Biya qui a fait de la rigueur et de la moralisation des comportements le socle de sa politique depuis son accession à la magistrature suprême, le 06 Novembre 1982, ne dispose pas de patrimoine en France ou ailleurs.

En conséquence, Monsieur le Président de la République du Cameroun S.E Paul Biya, ne se sent nullement concerné par ces dénonciations."

Signé, Martin BELINGA EBOUTOU.

Après un tel communiqué ponctué de menaces de représailles envers des camerounais qui  s'estiment en droit de savoir où vont leurs impôts et les richesses du pays, démontre le rififi que cette enquête préliminaire a entraîné dans le très calme sillage cleptomane de Paul Biya. Presqu'un cadeau empoisonné offert par le CCD, à celui qui bien que président à la destiné de 20 millions de camerounais a élu domicile en Suisse, pour son 28 ème anniversaire de l'accession à la magistrature suprême. Paul Biya a même personnellement fait le déplacement de Tripoli pour le sommet UE- AFRIQUE, lui qui nous habitué à ne pas assister aux évènements politiques, sociales ou économiques qui ont lieu en Afrique. Était-ce là un voyage pour essayer d'aller amadouer les autorités françaises de mettre fin à cette enquête? L’on peut même se demander avec raison pourquoi c'est seulement maintenant que Paul Biya fait arrêter Yves Michel Fotso, alors que tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans l'histoire de l'Albatros, l'avion de sinistre mémoire, cimetière des détournements leur sont reprochés croupissent dans à KODENGUI depuis des années. Atangana Mebara... 

Plusieurs observateurs voient en cette arrestation médiatique et cinématographique une tentative de détournement d'attention des camerounais par le pouvoir pour obscurcir l'enquête en cours en l'endroit de Paul Biya. Un saupoudrage certain pour que les camerounais croient en la sincérité de Paul Biya. Mais "on peut tromper une partie du peuple pour toujours, et le peuple tout entier pendant un temps, mais jamais les deux ensembles".

Le muselage dont sont sujets les médias camerounais en ce moment témoigne aussi de l'embarras que suscite cette affaire dans les sérails du pouvoir d'Etoudi. Alors, nous restons attentifs aux résultats de l'enquête Préliminaire ouverte à l'endroit de celui qui est perçu au Cameroun en ce moment dans les milieux populaires comme la pire des catastrophes qu'aurait pu subir le Cameroun. La lame avec laquelle il tranche la tête des gens qui lui ont servi dans le passé et qui un temps soit peu ont eu l'idée de se croire présidentiables pourrait se retourner contre lui.

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 21:22

52_10_03_11.jpgDepuis quelques jours, comme des croque-morts attendant impatiemment la fin d'un homme trop attaché à la vie, des langues bien pendues et bien fourchues se relayent pour annoncer le décès de GUY LOBE, artiste musicien camerounais.

Depuis le début de l'année et même depuis cinq ans, la scène musicale mondiale en général et camerounaise en particulier a perdu tour à tour Charlotte MBANGO, HOÏGEN EKAWALLA, JEANNOT HENS, JEAN BIKOKO ALADIN et bien d'autres encore. la plupart du temps, ces artistes qui ont représente le Cameroun et hissé au firmament son vert-rouge-jaune trépassent dans des conditions pitoyables, abandonnés à leur triste sort par leurs compatriotes, par les autorités et même par leurs compères, pourtant Dieu sait combien c'est pénible de perdre un artiste, gardien de la culture d'un peuple, donc de son identité.

Pour ce qui est du père de "Dieudonné", "Africaines" ou encore "oya yo," nous devons unir nos prières pour qu'il quitte au plus vite l'hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris  où il est hospitalisé. Afin de ne pas connaitre la peine que nous avons eu à la disparition de ZANZIBAR, ESSINDI MINDJA, FILINGUE HIROSHIMA, JEAN MICHE KANKAN ou encore KOTTO BASS, tous mort au sommet de leur art et abandonné de tous.

J'en appelle ici à  la bonne volonté des camerounais de tout bord pour soutenir matériellement et moralement la famille de Guy Lobé dans ces moments d'incertitudes. Vous pouvez trouver sur facebook un message de Guy Lobe à Marcel BWANGA en particulier et aux camerounais en général. Il dénonce cette macabre cabale, cette mortuaire délation lancée à son égard depuis quelques jours.

Puisse Dieu tout puissant garder Guy lobe  longtemps parmi nous et que celui continue à nous bercer de ses chansons anthologiques.

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 19:35

Je vous propose ici une tribune dans laquelle je m'autoriserai à mettre sur la table un certain nombre de propositions qui peuvent s'assimiler à un programme aussi bien politique, économique et sociale par lequel notre pays pourrait passer pour sortir de l'obscurantisme dans lequel il est plongé, malgré ses cinquante années d'indépendance et pire encore, depuis l'avènement de Paul Biya et sa "démocratie avancée" au pouvoir.

Je propose d'ailleurs que ces propositions soient la base d'une réflexion solide et objective, dénuée de tout fanatisme. Ces propositions seront portées sur trois grands axes par lesquels tout pays aspirant au bien être de sa population devraient pouvoir reposer l'objet de sa politique. ces axes seront notamment:

               1- l'axe politique (administration, gestion des hommes.....)

               2- l'axe de développement (économie, gestion de ressources du Cameroun, fiscalité, Infrastructures diverses.....)

               3- l'axe Sociale (santé, éducation, culture.......)

Les prochains jours, je vous ferais savoir mes premières propositions pour le premier axe (axe politique) pour que nous commencions notre discussion constructive.

Ceci n'est aucunement une démarche vers un lobbying ou vers une quelconque prétention d'une connaissance ou d'une capacité à sortir le Cameroun du marasme aussi bien sociale, politique qu’économique dans lequel il se trouve plongé en ce moment. Mais ce n'est qu'une petite contribution d'un citoyen soucieux du devenir de son pays, soucieux du devenir de ses compatriotes qui aujourd'hui, faute d'espoir, faute d'un futur certain ne s'arrêtent plus de s'éparpiller à travers le monde, dépouillant par la même occasion leur pays de ses bras valides.

ceci peut sembler le souhait d'un certain nombres d'hommes et de femmes pour qui ce pays ne représente pas grand chose, mais pour nous qui croyons en ce merveilleux triangle national qui est passé en un quart de siècle de pays en voie de développement à pays pauvre très endetté, il est hors de question de le laisser sombrer. il est hors de question de nous défiler face à l'adversité.

je crois fermement aujourd'hui, que chacun à son niveau, chacun à sa place devrait prendre la mesure de l'urgence, la mesure de ce que le pays a besoin de toutes ses forces vives, de toutes ses âmes, de tous ses fils et filles afin d'avancer ensemble vers le développement dont certaines personnes ont transformé en mirage, en mythe et dont l'accès ou l'avènement deviendrait utopique.

Oui nous pouvons y arriver, oui nous pouvons démentir les fatalistes, oui nous pouvons clouer au pilori toutes ces vieilles mentalités qui croient en un mauvais sort jeté sur notre pays. Oui nous pouvons y arriver si chaque camerounais se met à contribution.

Nous avons pris du retard par rapport à certains pays qui hier avaient le même statut que nous, mais il n’est pas impossible de combler ce retard, au contraire, avec un peu de témérité et de bravoure, nous pouvons si nous y croyons.

A la jeunesse en particulier, il est temps de prendre la mesure de choses, il ne nous est aucunement interdit de nous mêler des affaires du pays.

les "slogans du genre la politique aux politiciens, l'école aux écoliers" sont caduques aujourd'hui, nous n'avons pas le droit de laisser certaines petites âmes décider de notre futur. Alors, n'ayons pas peur, réagissons massivement à cet appel, à cette plate forme. On dira qu'on a déjà assez débattu comme ça dans notre pays, mais je vous assure, c'est dans ces débats que nous tirerons le maximum d'éléments nécessaires à notre envol.

Comme je vous le disais au début de mon propos, je commencerai les jours prochains par mes premières propositions à débattre. Faire courir cette information auprès de vos amis, auprès de vos frères, auprès de vos mères, auprès de vos, pères, dites au camerounais que nous ne sommes pas perdus, dites au camerounais que nous y arriverons.

vive le Cameroun.

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 19:30

C'est élève d'un collège de Douala a réussi l'exploit d'étaler sa sottise au grand jour. Mais ceci ne reflète aucunement la réalité ou l'état d'esprit de tous les élèves camerounais qui sont d'une intelligence aussi particulière que probante.

C’est à rire au point de se casser les côtes.

NTARAPIE FRANCIS MERIME, élève en classe de 3ème M5 N1

Vendredi le 15 Février 2002

Rédaction

Sujet : 
Que pensez-vous de cette affirmation : « Ventre affamé n'à point d'oreille ».

"Le ventre est la partie du corps qui comporte les intestins, les estomacs, les foies, les poumons dans lequel la nourriture vient rester. Les oreilles de leur part sont situées sur la tête qui est séparée du ventre par le cou. Le ventre qu'il soit affamé ou pas ne peut donc pas avoir faim. La personne qui a dit donc le ventre affamé n'a point d'oreille est zéro, il ne connaît pas la science et le corps humain. Il n'a pas fait le cours élémentaire ; Pourquoi ça ? Nous aurons les preuves dans les lignes suivantes.

C'est la première fois d'entendre qu'il y a des oreilles sur le ventre et que ces oreilles disparaissent quand on a faim. Je crois que c'est un problème de sorcellerie car je n'ai pas moi les oreilles sur le ventre. On dit même qu'il y a les gens qui ont quatre yeux. Ils, c'est les vampires ou quoi? En tout cas, ça n'a pas encore duré.

Comme une fille comme ça a menti sur mon nom que j'ai mit l'enfant dans son ventre alors qu'on se disait seulement bonjour et en passant ; cette fille là a fait jusqu'à son père à dit qu'on va m'amener à la prison New-Bell , c'est là que mon père a dit Miracle ! Mon vieux, cette affaire là est sérieuse. Alors il a décidé d'acheter les ustensiles d'accouchement tel que les couches carré et rectangles et les petits caleçons de l'enfant. Mais ça m'avait étonné moi jusqu'ààà, parce que je ne comprends pas moi comment quelqu'un peut seulement dire bonjour à une fille et l'enfant rentre dans son ventre. C'est du jamais vu !!! On peut même croire que la grossesse « salutation » existe déjà einh !

Donc il faut faire attention vous les garçons qui saluent les filles en route.

J'étais alors obligé comme c'était moi le père génital de l'enfant d'accompagner la fille à l'hôpital pour les visites prénatation alors que le meurtrier de la fille était même lui cool dans son coin. J'étais vraiment obligé car la fille disait à mon père que la visite c'est 7 500 F alors que c'était entre 1 500 F et 2 000 F . Alors un jour quand on quittait la maison je le dis : « mange » et comme c'est une fille qui tourne trop les yeux, elle répondit que : « je dis ein on t'a envoyé ? laisse moi, je n'ai pas faim ». Arrivé à l'hôpital, comme il n'y avait rien dans son ventre, l'enfant a commencé à cogner NKOUM, NKOUM, NKOUM dans son ventre jusqu'à on comprenait dehors, la fille a commencer à tapoter son ventre en disant « oh fiston tu me laisses ? » mais l'enfant a toujours cogné. Moi-même ça me faisait déjà quelque chose. Alors j'ai mis ma bouche sur son ventre et j'ai crié que : « enfant de bordel, tu ne peux pas te taire là-bàs » mais jusque-là, l'enfant cognait toujours.

C'est à ce moment que le docteur est venu et a dit : «Ventre affamé n'a point d'oreille ». C'est textuellement ça car la fille n'avait rien dans le ventre comme nourriture et les corps du bébé faisait des bruits, mais malgré ça, les oreilles de la fille et du bébé étaient toujours à sa place, donc celui qui a dit ça, comme je le disais dans mon introduction, ne connaît pas le corps humain, il n'a pas fait le cours élémentaire. Même si tu ne manges pas pendant une semaine, tes oreilles seront toujours là. C'est tout simplement un problème de sorcellerie.
"

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